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jane austen - Page 21

  • Murder Most Austen de Tracy Kiely

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    murder most Austen, tracy Kiely, Jane Austen mystery, northanger abbey, Jane Austen, austenerieTitre : Murder Most Austen

    Auteur : Tracy Kiely

    Langue : Anglais

    Roman : Northanger Abbey

    Genre : Inspiration Moderne

    Note : 3/5

     

       Il s'agit ici du quatrième tome d'une série que j'adore, les austeneries de Tracy Kiely étant parmi les meilleures que j'ai pu lire.

       Nous suivons les aventures d'Elizabeth, une jeune américaine fan de Jane Austen, qui se retrouve inlassablement empêtrée dans des histoires de meurtre et finit toujours par résoudre l'énigme. Les allusions à l'univers austenien sont nombreuses et chaque tome fait écho à un roman différent mais il ne s'agit pas de réécriture à proprement parlé.

       Dans ce nouvel opus, Elizabeth retrouve sa tante Winnie, une autre grande admiratrice de Jane Austen, et elles se rendent ensemble au Jane Austen Festival de Bath avec, en toile de fond, quelques parallèles avec Northanger Abbey. Malheureusement, leur séjour idyllique va dérailler lorsqu'un expert auto-proclamé de l'auteur, aux idées farfelues, va être retrouvé assassiné.

       Au début, je n'étais que joie ! Elizabeth et sa tante peuvent se parler le plus naturellement du monde tout en citant Jane à propos, un vrai régal et que dire du cadre ! Pouvons-nous rêver mieux que Bath, en période de festival qui plus est. L'humour des tomes précédents est également bien présent, notamment avec l'arrivée de ce pseudo-expert qui ne voit que lubricité et libertinage caché dans les textes de Jane Austen. Je vous assure qu'il y a vraiment des morceaux de choix ! Mais, une fois n'est pas coutume, j'ai finalement commencé à m'ennuyer un peu. Le récit ne se tient pas vraiment, il part un peu dans tous les sens et beaucoup d'éléments ne trouvent pas de réponse, même une fois le mystère résolu. Bon, cela dit, l'enquête policière n'a jamais été le point fort de ces romans. Malheureusement, même les héroïnes ont fini par m'agacer. La tante Winnie, que j'avais adoré dans les premiers tomes, ne cesse de crier sur tous les toits que sa nièce est un véritable Sherlock Holmes, quitte à la mettre en danger et Elizabeth, qui promet de ne rien cacher à la police, passe son temps à se dire qu'elle devrait les appeler, sans jamais le faire. Le pompon reste quand même leur jugement sur la fille de l'une de leurs amies, lorsqu'elles apprennent son secret, d'une pudibonderie très américaine !

       Je ne dis pas pour autant qu'il s'agit d'une mauvaise austenerie, loin s'en faut, mais disons qu'étant donné le niveau des précédentes, mais attentes n'ont pas été comblées. Je ne peux m'empêcher d'ailleurs de vous conseiller de lire celles-ci, toutes mes chroniques sont sur le blog, bien sûr.

     

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  • Pride and Prejudice and Cheese Grits de Mary Jane Hathaway

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    Jane Austen, Jane Austen takes the south, mary Jane hathaway, orgueil et préjugés, austenerieTitre: Pride, Prejudice and Cheese Grits 

    Auteur: Mary Jane Hathaway

    Langue: Anglais

    Roman: Orgueil et Préjugés

    Genre: Inspiration Moderne

    Note: 3,5/5

     

       J'ai fait les choses un petit peu à l'envers puisque j'avais commencé cette série, qui se déroule dans le Sud des États-Unis, par Emma, Mr. Knightley and Chili-Slaw Dogs, alors qu'il s'agit du second tome. J'avoue, parfois, les réécritures d'Orgueil et Préjugés, je sature un peu et je préfère explorer les austeneries autour des autres romans. Mais comme j'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire, je me suis finalement décidée à revenir sur le premier.

       Shelby est professeure d'histoire à l'université et spécialiste de la Guerre Civile. Malheureusement, sa dernière publication a été descendue en flamme par le célèbre Ransom Fielding et son moral est au plus bas. Alors lorsqu'elle apprend qu'il va venir enseigner pendant un an dans son université, on ne peut pas dire qu'elle saute de joie.

       Voilà pour l'histoire. Il ne s'agit pas véritablement d'une réécriture d'ailleurs mais d'une inspiration, ou d'un hommage peut-être. C'est plutôt une bonne idée puisque ça permet à l'auteur de développer ses propres personnages et sa propre intrigue et au lecteur de ne pas crier au scandale toutes les deux minutes ! Ici, c'est d'ailleurs plutôt la colocataire de l'héroïne qui est une fan de Jane Austen et j'ai bien aimé lorsque Shelby se demande si elle n'est pas elle-même Mr Darcy ! J'ai également adoré retrouvé l'humour de l'auteur et les traditions du Sud.

       Encore quelques points positifs à noter : ça se lit facilement, même en anglais, l'histoire d'amour est charmante, bien sûr, et les histoires secondaires sont nombreuses et toutes aussi interessantes. 

       En revanche, je l'ai quand même trouvé moins bon que celui autour d'Emma. Je pense que cela tient beaucoup à l'héroïne, moins attachante. J'avoue que les nombreuses allusions religieuses ont finies par m'agacer, et pourtant je suis moi-même croyante, alors j'imagine l'effet que ça risque d'avoir sur d'autres lecteurs. J'ai été déçue aussi, dès le départ, de me retrouver une nouvelle fois face à une jeune femme qui ne cesse de gaffer puis de s'excuser. D'ailleurs, l'auteur le dit elle-même, elle s'est également inspirée de Bridget Jones...

       Malgré ces petits bémols, je continue à aimer l'idée de la transposition des intrigues de Jane Austen dans le Sud des États-Unis et comme, en plus, je sais que le deuxième tome était bien meilleur, j'ai toujours autant envie de lire le troisième, autour de Persuasion, qui est déjà dans ma PAL. 

     

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  • Celia's House de D.E. Stevenson

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    Mansfield Park, d.e. stevenson, celia's house, austenerie, Jane Austen, réécriture moderneTitre : Celia's House

    Auteur : D.E. Stevenson

    Langue : Anglais

    Roman : Mansfield Park

    Genre : Réécriture située au début du XXe siècle

    Note : 4/5

     

       Parfois nos lectures nous réservent des surprises et, le moins que je puisse dire, c'est que celle-ci fut charmante. J'aime beaucoup les petites histoires pleines d'humour de D.E. Stevenson, notamment la série autour de Miss Buncle que je ne peux que vous recommander chaleureusement, et je suis plus que fan des sublimes rééditions proposées par Sourcebooks Landmark. C'est donc dans ce cadre que Celia's House a rejoint ma PAL et que j'ai fini par me plonger dedans. J'ai d'abord décelé quelques petits éléments qui m'ont fait sourire et penser à un hommage à Jane Austen, avant de devoir me rendre à l'évidence : plus de la moitié de ce livre est une réécriture de Mansfield Park.

       Reprenons depuis le début. Celia's House nous raconte la vie de Dunnian, une maison familiale, à travers plusieurs générations de Dunne. Le livre présente quatre parties différentes : le changement de propriétaires de cette maison après un héritage, l'enfance des rejetons de la famille, leur adolescence, puis leur vie d'adultes. Bien que des jalons soient habilement posés avant, ce sont les deux dernières parties seulement qui retranscrivent l'univers de Mansfield Park.

       J'ai beaucoup aimé la façon dont les éléments sont retranscrits et adaptés et je dois même dire que j'ai trouvé Mark et Deb plus sympathiques qu'Edmund et Fanny. Bien sûr, l'histoire restant peu ou prou la même, on a parfois encore envie de les secouer un peu mais leur façon d'agir est mieux amenée et plus compréhensible. Comme toujours avec D.E. Stevenson, tout est parfaitement charmant, c'est vraiment le qualificatif qui lui correspond le mieux.

       C'est donc une transposition très réussie mais qui ne concerne que la moitié du roman. Pour le reste, je dois dire qu'en commençant la lecture, je me suis d'abord fait la réflexion que c'était le roman de l'auteur que j'appréciais le moins. Ça ne veut pas dire qu'il est mauvais, loin de là, mais le fil se déroule sur une longue période et j'ai eu du mal pendant un certain temps à y trouver de l'interêt, le début faisant office essentiellement de mise en place. J'ai été conquise cependant dès l'adolescence des Dunne et il est interessant de souligner que le livre ne se termine pas là où la réécriture de Mansfield Park s'achève mais nous offre quelques chapitres supplémentaires qui font échos au début du livre et donnent du sens à l'ensemble.

       En résumé, nous avons une très jolie histoire qui nous emmène dans la campagne Écossaise et dans laquelle se cache une belle réécriture de Mansfield Park, tout cela dans une magnifique édition. Je ne vois pas ce qu'il faudrait de plus pour la faire entrer d'urgence dans la PAL de tous les anglophiles. 

     

       Et si vous voulez découvrir les autres livres de D.E. Stevenson, rendez-vous sur Books are my Wonderland.

     

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  • Je me Souviens de Pemberley de Michèle Calméjane Schneiter

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    je me souviens de Pemberley, Michèle calméjane schneiter, edilivre, austenerie française, orgueil et préjugés, Jane Austen, Jane Austen FranceTitre : Je me Souviens de Pemberley

    Auteur : Michèle Calméjane Schneiter

    Langue : Français

    Roman : Orgueil et Préjugés

    Genre : ??

    Note : 3/5

     

       Il s'agit plus ou moins d'un livre auto-édité (chez Edilivre), qui m'a été proposé par son auteur. Nous retrouvons ici les personnages principaux de Jane Austen, à la même époque et à la même période mais les choses se déroulent différemment. En vous faisant cette description approximative de ce qu'est ce roman, je ne peux m'empêcher de soulever le premier point négatif de ce récit et très certainement le plus gênant de tous : rien ne justifie les changements auxquels nous sommes confrontés. Ni un évènement particulier qui se déroulerait au début et transformerait l'histoire par un effet boule de neige, ni un avant propos de l'auteur qui nous expliquerait sa démarche. Le résultat est que le lecteur se sent perdu au milieu des premiers chapitres et que j'ai ressenti confusion et interrogation au lieu du plaisir de replonger dans un univers qui me comble.

       Pour autant, si, comme toujours, je vais soulever tous les petits détails qui m'ont dérangée ou pourraient être améliorés, j'aimerais établir immédiatement que le livre est bien écrit, et a été parfaitement corrigé, ce qui, dans le monde de l'auto-édition, mérite amplement d'être souligné. J'ai vu des livres sortir de grandes maisons d'édition avec plus de coquilles que celui-ci. Il est également agréable à lire, et je ne me suis pas faite prier pour tourner les pages, impatiente de savoir comment Darcy et Lizzy allaient enfin se retrouver...

       Ce qui lui manque, en revanche, et c'était prévisible, c'est le travail professionnel d'un éditeur qui pousse l'auteur dans ses retranchements, l'oblige à s'interroger sur la cohérence du récit et l'utilité de certains éléments. Je passe sur certaines maladresses, et même sur certaines erreurs qui ne collent ni avec l'époque, ni avec les caractères des personnages parce que je sais que beaucoup d'entre vous seront plus indulgents que moi sur ces points et ne seront pas gênés dans leur lecture. Mais je ne peux m'empêcher de déplorer cette tendance, que j'ai observé chez beaucoup d'autres auteurs d'austeneries, de vouloir en faire trop. On se retrouve souvent avec des personnages célèbres, un voyage en France ou en Amérique, des aventures rocambolesques qui, pour moi, n'ont aucune utilité. Less is More. Et ici, c'est encore le cas, l'auteur en fait toujours plus et toujours trop alors que tous ces éléments pourraient être purement et simplement supprimés sans nuire une minute à son histoire. C'est bien de s'inspirer de l'univers et des personnages de Jane Austen, ce serait mieux de s'inspirer de sa simplicité.

       En fait, c'est d'autant plus dommage qu'il y a des idées que j'ai vraiment trouvé géniales mais leurs justifications sont souvent mauvaises. Quelques exemples : l'absence et les blessures de Darcy sont intéressantes, le fait qu'il soit en mission pour le roi à ce moment-là, en revanche, est sans intérêt. J'ai adoré l'amour de Lizzy pour les plantes et l'idée de la fondation sur le domaine de Pemberley, j'ai détesté en revanche les raisons pour lesquelles les soeurs Bennet se retrouvent sans le sou qui sont pour moi, invraisemblables. Je trouve aussi l'idée qu'il arrive quelque chose de grave à Lydia et provoque un changement chez elle très judicieuse mais ça arrive trop tard, comme un cheveu sur la soupe. Bref, je n'ai cessé d'osciller entre contentement et mécontentement. 

       Enfin, si j'ai aimé entrer dans la tête de Darcy, je n'ai pas apprécié le changement constant de point de vue. On passe sans cesse notre temps à se demander qui peut bien parler (d'autant que ce n'est pas visible dans le style d'écriture) et cela ajoute encore de la confusion. De plus, savoir que Darcy et Lizzy s'aiment dès le début (un peu trop vite d'ailleurs) a pour conséquence qu'on s'impatiente beaucoup plus vite de leurs éternels atermoiements, là où Jane Austen nous offre une belle évolution des sentiments...

       Si vous vous êtes perdus au milieu de tous mes chipotages, je résume. Ce livre a beaucoup de potentiel et de nombreuses pistes d'amélioration. Il n'en est pas moins agréable à lire en l'état et propose malgré tout une austenerie honnête, bien meilleure que beaucoup de celles qui ont été traduites ces dernières années et qu'il ne serait pas désagréable de trouver sous le sapin...

     

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